lundi 31 janvier 2011

Méricourt 62680 Le prix du Jury pour Danièle Debray Artiste indépendante


   Le 22ème Salon des Arts Plastiques c'est tenu à Fouquières-les-Lens
Le prix du Jury a était décerné à Daniele DEBRAY pour son oeuvre

                            Empreintes du Temps  huile sur toile 47x 56



                                   Toutes nos félicitations Danièle
                                   http://danielemericourt.artblog.fr/ 

Contributeur Alain                         



dimanche 30 janvier 2011

Méricourt 62680 Evocation de ma première descente à la fosse 4/5 Sud




                               Méricourt 62680  la fosse 4/5 dite du  Maroc



Beaucoup d'années sont passées mais j'ai encore le souvenir de ma première descente au puits 4 de la fosse du Maroc, à Méricourt.

<< Me  voilà  donc ma lampe au chapeau (casque ) et le briquet ( casse-croûte) dans ma musette,prêt pour ma première descente. Je suivis un groupe de mineurs vers l'entrée du puits (recette) là ou se trouve la cage ( ascenseur). Je m'avançais vers la recette d'où sortait un bruit continu accompagné de vibrations.
La cage arriva . Il y a trois étages les mineurs s'entassent...Je les suivis.


Les portes métalliques se ferment, cinq coups de sonnette (klason) et la cage débute sa descente, lentement dans un premier temps, pour ensuite atteindre la vitesse de 7 m seconde.
Dans la lueur des lampes, je voyais défiler les parois du puits. J'entendais le bruit du frottement de la cage sur les bois de guidage. Enfin la cage ralentit et donne la désagréable impression de jouer au yoyo ( le câble s'allonge au moment du freinage ). A ma grande stupeur la cage s'immobilisa, avec une grande douceur, au fond du puits à 915 mètres de profondeur.
Moi j'avais 15ans.>>

Contributeur : Alain



jeudi 27 janvier 2011

Méricourt 62680 La catastrophe du 11 février 1958


A l'époque Jean Pierre ROUSSELOT était responsable du Service des Relations
Publiques des Houillères du Bassin Nord-Pas-de-Calais (H.B.N.P.C).

http://amichar.free.fr/ n° 99 Octobre 2010 Page 11

(...) Le métier de Relations publiques aux Houillères n'est pas toujours le
long fleuve tranquille que beaucoup imaginent. Parmi les moments difficiles
il y a les interventions lors des catastrophes minières,hélas, j'en ai connu plusieurs. Le plus délicat est le contact direct avec la presse.
Réveillé parfois au milieu de la nuit, il faut vite se rendre sur place, se
faire expliquer les circonstances et assurer le contact avec les journalistes,forcément curieux et parfois mal intentionnés. J'ai gardé un
souvenir un peu particulier d'un accident à la fosse 4/5 de Méricourt.
J'ai retrouvé la date : 11 février 1958
Onze mineurs avait trouvé la mort dans l'écrasement de la cage.


(...) Parmi les journalistes venus de partout celui de l'Aurore,
journal qui existait encore à l'époque. Il me demande si je ne connaitrais
pas un mineur qui avait eu un pressentiment et qui, au dernier moment, n'aurait pas voulu entrer dans la cage. On peut faire des relations publiques et ne pas rester aimable. Je n'insiste pas sur la façon dont j'ai recu ce journaliste vautour
Le lendemain l'Aurore titrait en première page :

  <<  J'ai eu un pressentiment et je n'ai pas pris la cage >>

Confidences d'un mineur qui avait saisi l'occasion d'arrondir sa paye...
J'ai toujours fait une différence entre les journalistes régionaux, avec qui j'ai entretenu des relations parfois amicales, et les professionnels parisiens qui comprenaient, comme dans les groupes humains, davantage de
<< canards boiteux >> (...)



mardi 25 janvier 2011

Méricourt 62680 Le terril de la fosse 4/5 Sud ancré dans notre paysage

Le terril de l'ancienne fosse 4/5 Sud est un des éléments les plus caractéristique du paysage méricourtois. De forme conique le terril est constitué par les terres provenant du creusement des galeries ainsi que les résidus générés par le triage du charbon.





                                          Terril de Méricourt 62680

Il culmine à 90 mètres,pour un pourtour éliptique d'environs deux kilomètres, avec une déclivité moyenne de 30%






                              Croyez-me n'mé croyez point :
                              A tous les cops, quand j'arviens d'long
                             Qué j'arvos les terrils d'min coin,
                            Eh ! Bin !...min coeur...I FAIT UN BON!!


                                     extrait du poéme Les Terrils - Marceau Degallaix



dimanche 23 janvier 2011

Méricourt 62680 sentier de l'ancienne voie de chemin fer Lens- Corbehem


Une convention, signée en Juillet 1901, entre l'Etat et la Cie des chemin de fer du Nord,est à l'origine de la création de la ligne Lens-Méricourt-Corbehem
Les travaux débutent en 1907 et la mise en service de la voie unique est intervenue en 1910. En 1955 la ligne sera fermée au trafic voyageur .




En son temps la voie ferrée était un véritable ligne de démarcation entre Méricourt Village et les cités minières




Longtemps une perception négative fut entretenue envers ce petit morceau
de territoire tombé en désuétude au profit d'une vision constructive qui aboutira à l'aménagement d'une agréable trame verte.









Contributeur Alain




jeudi 20 janvier 2011

Méricourt 62680 L'ancien bureau de poste


Depuis 1928 l'ancien hôtel des postes jouxte celui de la ville. Construction
en brique posée sur un soubassement en bel appareillage de pierre. Toiture
d'ardoise surmontée d'un petit beffroi tronqué,réplique de celui de la Mairie. L'étage était réservé aux appartements du Receveur,au rez de chaussé
les bureaux de la salle publique. La façade est agrémentée d'ouverture en anse de panier.En 1983 fut installé le Centre Communal d'Action Sociale Berthe Warret. En 2005 le CCAS sera transferé; depuis les locaux sont vides
Le marketing urbain amenera,certainement,la destruction de cette construction puplique.

                                                        Scultpture
                                            Place de la République




Oeuvre du sculpteur  Gottfried Kohl  symbolisant l'amitié entre Floha ( Allemagne) et Méricourt . Villes jumelées depuis 1963 .

Crédit photos : Alain



mardi 18 janvier 2011

Méricourt 62680 Grande Guerre décés du prisonnier allemand Paul Stocklein

Aux lendemains de la Grande Guerre MERICOURT est parmi les communes qui ont subi des dommages majeurs.Elles appartiennent à la zone rouge d'une cartographie dressée pour évaluer l'importance des destructions aux lendemains du conflit.





A MERICOURT,comme dans les autres communes,la priorité fut d'entamer le périlleux travail de désobusage afin de rendre possible le travail de reconstruction et la remise en culture des terres agricoles.


Le Service du désobusage ( recherche et enlévement des projectiles) a été
effectué jusqu'en 1919 par les soins de l'autorité militaire.
Des prisonniers de guerre allemands seront employés pour ces travaux particulierement dangereux et parfois mortels.


                          C.R.W. Névinson, Explosion 1916,huile sur toile

Transcription de l'acte de décés du prisonnier allemand Paul Stocklein

(...)Le sept décembre mil neuf cent dix neuf, à trois heures du soir et
décédé accidentellement au camp de prisonniers de guerre Paul Stocklein ouvrier sur métaux prisonnier de guerre au quatre vingt septième active, né le onze janvier mil huit cent quatre vingt treize à Kommern,province de Rhénanie, fils de de Frédrick et de Karoline domiciliés à Halle -Allemagne
Dressé le huit décenbre mil neuf cent dix neuf à quatre heures du soir,sur déclaration de Jean Castaing, vingt huit ans commandant du camp de prisonniers et de Charles Schulthers, vingt trois ans,sous officier allemand prisonnier audit camp qui lecture faite ont signé avec nous



C.R.W. Névinson . A Bursting Shell ( l'explosion d'un obus) 1915 , huile sur toile, Tate Gallery Londres

Sources:

Etat civil de MERICOURT

Contributeur: Alain



vendredi 14 janvier 2011

Méricourt 62680 Quadrille le cheval du fond était-il responsable ?



Nous avons oublié que le cheval avait accompagné l'homme dans l'aventure du
charbon. Pourtant ce fidèle compagnon de l'ouvrier mineur avait un nom,un matricule et une histoire consignée dans un registre.




                                     Fosse 5 de Sallaumines Pas-de-Calais

Rapport du délégué mineur sur l'accident survenu le 23 juillet 1936 à la fosse 5 de Sallaumines :

(...) Informé par l'exploitant que le nommé André Solézak ,agé de 50ans ,
demeurant rue de Méricourt à Sallaumines a été victime d'un accident de travail le 23/07/1936. Je me suis rendu à l'hopital et j'ai interrogé le blessé qui me fit la déclaration suivante :
"j'étais occupé comme conducteur venant de la bowette Louise à l'étage 324
Le cheval ne voulait plus tirer,il avançait et reculait tout à coup il rua
et je reçu un coup de pied au côté droit ".

Diagnostic:

Fracture importante au côté droit, contusions diverses sur le tout le corps



(...) J'ai vu également le témoin Grébent, il me fit la déclaration suivante: " Je revenais de l'étage 260 dans le tournant de la bowette Louise j'ai entendu des plaintes. J'ai vu alors le conducteur dans la berline, il avait reçu un coup de pied du cheval Quadrille..."


(...) J'ai interrogé le garde d'écurie pour savoir si le cheval était méchant il m'a répondu qu'il était doux. J'ai vu ensuite le conducteur du poste du matin qui conduit ce cheval, il n'est pas méchant dit-il seulement
le matin quand on va le chercher à l'écurie il faut faire attention. C'est
un cheval qui rue lorsque l'on crie moi je le caresse et il tire bien.
En résumé un nouveau cheval est descendu au fond ce qui rend Quadrille nerveux ou il faut avoir une certaine souplesse pour le conduire,mais on y
prend par garde le cheval est mis dans les mains de n'importe qui.
Sobezak ne connaissant pas très le cheval Quadrille dut crier , le cheval
s'énerva et envoya un coup de pied au conducteur qui tomba dans la berline

(...) A mon avis, si l'exploitant connaissant parfaitement le cheval aurait
éviter de le donner à n'importe quel conducteur,avant qu'il doit habitués aux travaux du fond. Cet accident aurait été évité (...)


Sources:

Harnes Musée de l'Ecole et de la Mine http://www.museedelamine.org/
Photos Raymond Renaux
Le  Meneur de chevaux- aquarelle de Danlièle Debray http://danielemericourt.artblog.fr/



mercredi 12 janvier 2011

Méricourt 62680 Grande Guerre nécrologie Janvier 1915

                                                     


Ce cénotaphe est situé au cimetière communal dans le Carré des militaires
Son iconographie est des plus originales et très exceptionnelle:
sur un socle carré,une rose des vents est imbriquée dans une Croix de guerre avec les quatre direction indiquées ( Nord-Est-Sud-Ouest)
Le cénotaphe fut inauguré le 04 Juillet 1926 sous la Municipalité de Georges THERNISIEN - Maire.

A Noel 1914 tous les combattants sont épuisés et choqués par ces cinq mois
ininterrompus de souffrances infernales dans ces combats meurtriers.
L'année 1915 sera marquée par l'entrée des belligérants dans ce que l'on appelle la guerre totale.

Les soldats de notre commune tombés au combat ou décédés des suites de leurs en Janvier 1915 :



DELECOLLE  Doloré-Jean Baptiste
O- 29/11/1894 Méricourt fils de Benoit et de Anne Marie Pollet

Soldat au 32ème RI tué au combat le 03/01/1915
Hooge - Belgique

WALLART Charles
O- 21/11/1882 Valenciennes -Nord -fils de Charles et de
Aline Gagneux
X avec Julie Marie Dubois

Soldat au 33ème RI tué au combat le 10/01/1915
Mesnil -les- Hurlus



DESMAREZT François
O- 22/02/1883 Lallaing - Nord
fils de Charles et de Clarisse Delaunay
X avec Marie Fraquet

Caporal au 100ème RI tué au combat le 17/01/1915
Thuisy - Marne





  DELPLAN Henri
  O - 20/02/1890 Méricourt
  fils de Hector et de Alphonsine Pierard

  Sergent au 127ème RI
  tué au combat le 19/01/1915
  St Jean sur Tourbe
  Marne

                      
                                  
                                                                      


Sources :
Etat civil de Méricourt
 Site Mémoire des hommes   
contributeur : Alain             




dimanche 9 janvier 2011

Méricourt 62680 Louis DELABY une figure du monde de la mine



Louis DELABY est né à MERICOURT, dans une famille d'ouvriers mineurs ,le 25 septembre 1897. Deuxième enfant d'une famille qui en comptait sept.
Louis fut très tôt sensible à la situation ouvrière de son village. Il eut
l'occasion d'y connaître dès sa prime jeunesse les deux activités fondamentales du progrès et du déclin de notre région: MERICOURT était autant composé de mineurs que d'agriculteur, il restera attentif à l'évolution de ces deux mondes.
Le 3 avril 1911, Louis a treize ans. Embauché comme galibot Il descend au fond de la mine pour la première fois. Il éprouva dans sa chair la dureté et les risques du métier.
Il épousera Marianne DEPREZ en 1921. Aprés la Grande Guerre il entre dans le Service de la comptabilité des Mines de Drocourt.
Militant à l'A.C.J.F ( Action Catholique de la Jeunesse Française)il présente, en 1927,lors d'un congrès départemental de l'A.C.J.F, un rapport
qui fit grand bruit. Il osait affirmer publiquement la nécessité, le devoir
pour tout travailleur, de se syndiquer.
On comprend mal aujour-d'hui ce qu'il eut d'extraordinaire dans cette affirmation. Et pourtant dans les mines, le droit de se syndiquer n'était guère reconnu qu'aux ouvriers; par contre, si l'employé collaborateur de la
direction, s'avisait de se syndiquer c'en était fini de la paix social
Elu en 1931 le jeune syndicaliste devait connaitre la pire des sanctions:
l'isolement forcé sous la surveillance d'un garde de la cie minière avec un
travail qui ne lui demandait pas plus d'une heure par jour: on ne pouvait
pas trouver système plus démoralisant que d'être huits heures de long à regarder travailler les autres.
Cherchant à briser le syndicalisme naissant chez ses employés, le patronat minier l'avait valorisé et avait ainsi concouru à son développement


L'accroissement du nombre de syndiqués, les créations de nouvelles sections
entrainaient une charge que les deux permanents du département( Jules CATOIRE et Jules PRUVOST) ne pouvaient plus assurer: on décida d'étoffer
l'équipe c'est ainsi que Louis DELABY deviendra permanent syndicat C.F.T.C


Dans toutes les mines de France,le syndicalisme libre s'était peu à peu développé. Lors d'un congrès national Louis DELABY fut porté à la présidence des mineurs, employés, et ingénieurs des mines.
Cette fédération couvrait toutes les mines : charbon ,fer, potasse ...


Bibliographie: L. DELABY,La Trouée décembre 1977

Crédit photos : X

Contributeur: Alain






















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mercredi 5 janvier 2011

Méricourt 62680 Le terril dans notre paysage


                                     Terril de MERICOURT 62680

                                      Les terrils sont des ilots
                                      De trésor et de verdure
                                      Parfois,ce sont des brulots
                                      Ici  rumex, mélilots
                                      Transfigurent la nature

                                       Les terrils sont des ilots
                                       Pointus tels des javelots
                                       Ils fument dans la froidure
                                       Parfois, ce sont des brulots
                                       Pour le plaisir des mulots
                                       Ils se se font une parure

                                     
                                       Les terrils sont des ilots
                                       Si vous sentez des sanglots
                                       Vous évitez l'aventure
                                        Parfois se sont des brulots
                                        Le muguet fait des grelots
                                        Sous leurs frondausons futures

                                        Les terrils sont des ilots
                                        Mais parfois, ce sont des brulots

                                                  Henri CLAVERIE





lundi 3 janvier 2011

Méricourt 62680 Gens d'ici


Arhur LAMPIN (+) né à LENS était le quatrième d'une famille de douze enfants
C'est après la Grande Guerre que son père ouvre une brasserie rue BLANQUI à
MERICOURT. Sa vie active débute logiquement dans la brasserie familliale.
A quinze ans,avec son frère Marcel,ils sillonnent les rues de MERICOURT avec
un attelage de deux chevaux.


A cette époque le travail était rude,il fallait porter les tonneaux à l'épaule, descendre les caisses dans les caves des clients.
En Octobre 1934 il épouse Jeanne DELABY. Le couple ouvre un commerce de Vins, Bières,et Spiritueux rue du Premier Mai à MERICOURT.
Avec une clientèle ,essentiellement composée de familles d'ouvriers mineurs,de nouvelles perspectives s'ouvraient pour la petite entreprise.
Il lui faudra se moderniser et investir pour avoir du "stock", acheter des
camions pour satisfaire les commandes.



Sources bibliographiques: Méricourt notre ville Mars 1990
Contributeur: Alain



samedi 1 janvier 2011

Méricourt 62680 les Camus une cité abandonnée

Avec le temps force est de constater,aujourd'hui, que tout fut fait à l'époque pour faire fuir les habitants de leur cité.


                    Méricourt 62680 - cité Camus - rue Roberval

Pour les habitants de la cité rien ne laissait présager la fin d'une histoire ancrée dans le charbon.
Les logements se sont dégradés rapidement. A tel point, qu'en 1985, la Soginorpa , le bailleur et héritier de ce patrimoine ,décida de démolir les
logements au motif qu'ils étaient trop vétustes !





En 1989 mes parents ont du quitter la cité Camus avec 35 années de souvenirs entassés dans des cartons.
(...) On est parti sans regarder, sans se retourner (...)  disait ma mère.




crédit photos : Jean-Claude
contributeur : Alain