jeudi 27 janvier 2011

Méricourt 62680 La catastrophe du 11 février 1958


A l'époque Jean Pierre ROUSSELOT était responsable du Service des Relations
Publiques des Houillères du Bassin Nord-Pas-de-Calais (H.B.N.P.C).

http://amichar.free.fr/ n° 99 Octobre 2010 Page 11

(...) Le métier de Relations publiques aux Houillères n'est pas toujours le
long fleuve tranquille que beaucoup imaginent. Parmi les moments difficiles
il y a les interventions lors des catastrophes minières,hélas, j'en ai connu plusieurs. Le plus délicat est le contact direct avec la presse.
Réveillé parfois au milieu de la nuit, il faut vite se rendre sur place, se
faire expliquer les circonstances et assurer le contact avec les journalistes,forcément curieux et parfois mal intentionnés. J'ai gardé un
souvenir un peu particulier d'un accident à la fosse 4/5 de Méricourt.
J'ai retrouvé la date : 11 février 1958
Onze mineurs avait trouvé la mort dans l'écrasement de la cage.


(...) Parmi les journalistes venus de partout celui de l'Aurore,
journal qui existait encore à l'époque. Il me demande si je ne connaitrais
pas un mineur qui avait eu un pressentiment et qui, au dernier moment, n'aurait pas voulu entrer dans la cage. On peut faire des relations publiques et ne pas rester aimable. Je n'insiste pas sur la façon dont j'ai recu ce journaliste vautour
Le lendemain l'Aurore titrait en première page :

  <<  J'ai eu un pressentiment et je n'ai pas pris la cage >>

Confidences d'un mineur qui avait saisi l'occasion d'arrondir sa paye...
J'ai toujours fait une différence entre les journalistes régionaux, avec qui j'ai entretenu des relations parfois amicales, et les professionnels parisiens qui comprenaient, comme dans les groupes humains, davantage de
<< canards boiteux >> (...)



3 commentaires:

  1. J'apprends beaucoup de Méricourt en lisant ton blog très instructif...Bonne soirée

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  2. Alors à cette époque aussi, la place et le rôle des médias posaient question !

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  3. Quel événement !
    La presse charognarde... déjà !

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