samedi 18 septembre 2010

Méricourt 62680 journées du patrimoine 2010

Les riches vestiges archéologiques, mis au jour sur le territoire de la commune,attestent de l'origine antique de Méricourt. Notre ville fut détruite à 100% lors de la guerre 1914-1918. Méricourt va renaître de ces cendres en 1931.Depuis certains considerent que nous n'avons aucun patrimoine. Même le petit patrimoine continue de disparaitre.





C'est magnifiques colonnes de l'ancienne église de Méricourt (1700-1915),inscrites à l'inventaire des Monuments historiques,ont été vendues,dans l'indifférence générale.


Cet édifice de style néo-roman,constuit de 1929 à 1931, par l'architecte A.
Juilhes,remplace l'église détruite lors de la Grande Guerre. Au sein de
cette paroisse l'abbé Wautiez n'eut guère de peine à trouver les fonds nécessaires pour doter l'église de l'ensemble de ses verrières. Leurs réalisations fut confiés à R.Houille. En mars 1931 tous les vitraux étaient posés. Les scènes associées deux par deux sous un oculus garni d'un
motif figuré développent des thèmes de piété et de charité qui portent la marque des événements douloureux vécus par les habitants lors de la catastrophe du 10 mars 1906 et au cours de la Grande Guerre.


Ce vitrail du souvenir représente Jeanne d'Arc entrainant nos soldats à l'assaut. L'artiste a su imprimer au corps de la Sainte un élégant mouvement qui traduit le dynamisme de l'action. L'héroine est traitée dans
couleurs diaphanes qui tranchent avec les teintes plombées du reste de la composition et rendent compte du caractère transcendant de l'apparition céleste. Ce vitrail,don de la famille Irénée DEPREZ-DEHAY, est classé à l'Inventaire du patrimoine.



Le Sacré Coeur console nos blessés,don de la famille CAYET-DEHAY

Le médaillon en bas du vitrail représente le portrait de Charles CAYET sergent au 33ème RI,mort pour la France le 30/08/1914 St.Richaumont Aisne


A Méricourt il suffit d'ouvrir les yeux pour découvrir le patrimoine !

Sources:
Service communication Mairie de Méricourt
Crédit photos Alain contributeur



jeudi 16 septembre 2010

Méricourt 62680 la chapelle Sainte Thérèse rue Montesquieu


La foi simple et forte de nos aieux se materialisait par l'édification d'oratoire, à l'entrée d'une ferme,ou de calvaire à la fourche de deux chemins.
La chapelle dédiée à St.Thérèse se situe rue Montesquieu.Elle fut érigée en 1937 pour une valeur de 5624,80 francs.
Lors de sa construction,un article juridique a été mis en place pour sauvegarder la chapelle. En effet,même si le terrain,sur lequel elle fut batîe,est vendu,les propriètaires n'auront pas le droit de la détruire.
Or,cette chapelle restera abandonnée pendant de longues années et se dégradait lentement au coeur de la ville.Un amoureux du patrimoine de sa ville et passionné par tout ce qui fait la mémoire d'une communauté a cherché comment sauver la Chapelle de la rue Montesquieu!
Mais la commune de Méricourt ne pouvait pas prendre en charge les travaux de restauration d'un édifice qui ne lui appartenait pas ?
Il fallait retrouver les propriètaires, ou leurs descendants,qui avaient quitté la région .L'avis de recherche a abouti rapidement et un acte officiel porte aujourd'hui mention du don de la Chapelle par la famille Poissonnier à la commune de Méricourt.

Crédit photo Alain contributeur



mercredi 15 septembre 2010

Méricourt 62680 1934 le Temps des Expulsion pour les Polonais

Aprés le désastre de la guerre 14/18, Méricourt était une localité détruite à 100%. En Mars 1919 il n'y avait aucun habitant à Méricourt ! La population ne dépasse pas 1662 habitants en 1922.
Devant l'ampleur des dégats, la remise des installations minières fut également très ralentie La reprise de l'extraction sera extrêmement lente, moins de 84000 tonnes en 1922 Cette année marque la reprise de l'exploitation de la fosse 3/15 des mines de Courrières.
La production de la fosse 4/5 des mines de Drocourt redémarrera en 1923.Les premiers émmigrés polonais arrivent à Méricourt. Ils viennent combler les "vides" causés par la Grande Guerre  dans les rangs des ouvriers français.
Dans son rapport, du 19 décembre 1924, le Préfet du Pas-de-Calais signale au Ministre de l'Interieur que 107000 polonais sont recensés dans son département.




Photographies prise lors des embauches,avec sur chaque ardoises le nom,le prénom,la date de recrutement et la fosse d'affectation.
photo X


Arrivée d'un convoi d'ouvriers Polonais en gare d'Oignies-Pas-de-Calais
Photo Roger Viollet.

En 1930 la communauté polonaise de Méricourt comptait 5584 personnes réparties dans deux cités minières
Le Maroc pour la fosse 4/5 mines de Drocourt et la cité Pierrard pour le 3/15 des mines de Courrières.
Ils s'installent avec leurs familles, leurs coutumes.






De 1931 au premier semestre 1936,130 à 140000 Polonais sont "invités" à regagner leur pays.Au fond des puits les vexations sont monnaie courante.
Les porions (agents de maitrise)exerce une pression quotidienne sur les travailleurs.L'ambiance délétère aiguise les rancoeurs.
Dans les corons,la peur de l'expulsion est constante.

Le 31 octobre 1931,dans une délibération du Conseil municipal de Méricourt
le Maire expose (...)Que les services de la Mairie et les gardes procédent en se moment au recensement de la population étrangère(...)Les premiers résultats montrent que cette population étrangère est en nette diminution(...)


Aujourd'hui rue Robespierre

En 1935, lorsque la crise fait rage,quand les mesures de protection du"travail national" ne suffisent plus l'Etat procéde à des expulsions collectives - 16334 en 1934.
Le rapatriment des ouvriers mineurs,et de leurs familles, et au frais des
compagnies minières.


Expulsion de familles polonaises à Leforest 1934 - CHM Lewarde

Ainsi se met en place un système de convois collectifs. Les rames ne partent qu'à intervalles de trois semaines environ. Ces rames sont ratachés
aux wagons de lignes régulières.Les houillères limitent le poids des bagages à 30kg par adulte et 20 kg par enfant.
Seule la Compagnie des mines de lens paye le transport des meubles du personnel qu'elle renvoie.

De juin 1936 à mai 1938 les naturalisations deviennent plus fréquents. A cet égard ce ne sont pas les Polonais qui changent d'attitude.C'est le gouvernement.

Si on idéalise aujourd'hui les capacités d'adaptation des Polonais,c'est pour mieux incriminer d'autres communautés.Elle tend aussi affacer des mémoires tous les ratés du processus d'assimilation, qui n'est jamais simple et linéaire mais complexe et chaotique.


Méricourt 62680 rue Robespierre

Sources:
Janine PONTY - Polonais méconnus
Jacques KMIECIAK - Les Polonais du Nord-Pas-de-Calais dans les Années 30
Registre des délibérations Mairie de Méricourt
Contributeur ALAIN


mardi 7 septembre 2010

Méricourt 62680 Grande Guerre nécrologie septembre 1914

Au début de la guerre 14-18 les livres d'histoire nous montrent la foule saluant les soldats en partance pour le front. La satisfaction, la joie et l'innocence semble régnait parmi cette foule.


Peut être que certaines de ces personnes étaient inquiètes de savoir qu'un proche pouvait mourir à la guerre! C'était le début de l'angoisse. Aprés une longue periode d'angoisse,par un simple courrier, la mort s'annonçait à
l'étape suivante.A Méricourt,comme partout,c'était au Maire (Jules Lefin)
qu'incombait l'horrible démarche d'annoncer "la mauvaise nouvelle".

                                                   La torche de la guerre 1914 Alfred KUBIN.

GRANDE GUERRE NECROLOGIE SEPTEMBRE 1914


PETIT Louis François ouvrier mineur
O-22/09/1891 Biache St Vaast -Pas-de-Calais
fils de François et de Juliette DURTESTE
Soldat au 127ème RI
tué au combat le 07/09/1914 au lieu-dit Retourneloup Aisne

DELECROIX Emile Victor ouvrier mineur
O-21/05/1883 Lille-Nord
fils de Emile et de Rosalie LANDAS
X avec Alice LONGUEPEE
Soldats au 9ème Bataillon de chasseurs à pied
tué au combat le 15/09/1914 Vienne le Château- Aisne



CHENEAU Faidherbe ouvrier mineur
O-23/08/1892 Méricourt Pas-de-Calais
fils de Victor et de Marie PRUSVOT
Soldat au 18ème Bataillon de chasseurs à pied
tué au combat le 15/09/1914 Sermaize Marne

FRAQUET Irénée
O-08/02/1888 Méricourt Pas-de-Calais
X avec Louisa CASTEL
Soldat au 2ème Régiment de zouaves
mort des suites de blessures de guerre le 22/08/1914  Beaurieux Aisne



LAURENT Henri Louis Joseph ouvrier mineur
O- 07/12/1882 Méricourt Pas-de-Calais
Soldat au 33ème RI tué au combat entre le 24/09/1914 et le 24/10/1914 Ville au bois Aisne



VAILLANT Léon
O- 31/11/1889 Beuzec Conq Finistère
fils de Léon et de Marie Pauline KERNEIS
X avec Marie Anne BODENANT
Caporal au 318ème RI mort ses suites de blessures de guerre
le 28/09/1914 Jaubzy Oise




En quelques jours furent prélevées sur l'économie méricourtoise une grande partie de la force de travail.




Les familles, les épouses, prévenues par lettres ,se sont retrouvées à envisager des obsèques hors la présence du corps du défunt.
Les usages du deuil  respectés le pays commença a se couvrir de femmes en noir.

sources:
Etat civil Méricourt 62680
SGA Mémoire des Hommes
André Bach - La mort en 1914-1918
contributeur Alain



































samedi 4 septembre 2010

Méricourt 62680 photos du terril de l'ancienne fosse 4/5 Sud


Le terril est un des élèments des plus caractéristiques du paysage méricourtois.



En 1912 à Méricourt lors du creusement du puits n°4 des Mines de Drocourt les premières "terres" furent épars autour de l'installation.



Ensuite les stériles de l'exploitation seront acheminées non loin de la fosse 4 au milieu des champs à l'interieur de la fourche des chemins de Rouvroy à Lens et celui de Noyelles sous Lens.




Notre terril fait partie de la catégorie des terrils qui se chevauchent. Un premier amoncellement de résidus fut recouvert par de nouveaux apports C'est pourquoi il est surnommé "Le Bossu".



En 1955 est installée une mise à terril par skips.Pendant plusieurs décades
les habitants de la cité du Maroc pouvaient voir la navette des petites bennes,tractées sur câble métallique,véritable téléphrique relié à un féniculaire.



Le terril culmine à 90 mètres de hauteur,pour un pourtour elliptique de deux kilomètres, avec une déclivité moyenne de 30 %.

Pour des milliers d'ouvriers mineurs qui ont usé leur vie au "fond", les terrils ont été longtemps symbole de souffrance.Les puits de mines sont comblés,les terrils ont acquis une valeur inestimable,quasi-sacrée.Comme s'ils renfermaient la sueur et un peu de l'âme des ouvriers mineurs.



Le terril blanc photo de Xavier Flanquart

Sources biblographiques:

Parlache ed Maricourt 1979

Crédit photos Mairie de Méricourt- Service communication

contributeur: Alain