jeudi 11 mars 2010

Catastrophe du 10 mars 1906 le point de vue des sauveteurs allemands

Ce n'est qu'en 1928 que  Wielhem Haase-Lampe, spécialiste allemand des questions de sécurité minière,
fit paraître ses conclusions sur la catastrophe du 10 mars 1906 dans son Manuel de sauvetage dans les fosses minières. Sauvetage par appareil à oxygène et masque à gaz, paru à Lubeck chez l'éditeur
H.G. Rahtgens.
Selon le conseiller minier Knochenhauer, il s'agissait d'une explosion qui s'était étendue à tout le sud de la campagne, sur une longueur d'environ 5 km et une largeur de 1,5 km. Sur les 1800 mineurs descendus ce jour-là , 600 avaient pu être sauvés dans le courant de la journée 1139 hommes étaient morts ou toujoures en vie dans la fosse.
Les terribles destructions de l'installation ont largement handicapé les opérations de sauvetage. Jusqu'au soir
du 12 mars 1906, ont pu être dégagés :
 du puits 2,   32 corps ;
 du puits 4    39 corps ;
  du puits 10 , 19 corps .
             soit   90 corps .
Ensuite, aucune progression ne fut possible sans protection contre les gaz. Toutes les tentatives échouèrent,
malgré l'inversion de la circulation de l'air et les scellages du puits 3 . La fumée augmenta les premiers jours.
On avait l'impression que les gaz de combustion du puits 2 provenaient de l'ancien foyer d'incendie
du puits 3. On constata seulement plus tard que, suite à l'explosion, un deuxième incendie s'était déclaré dans la veine Joséphine du puits 2. Cet incendie posa les plus gros problèmes pour la progression des opérations
de sauvetage. A ce moment-là, les équipes de secours allemandes ont apporté leur aide, et durant les trois
jours suivants ( 13, 14 et 15 mars 1906 ), équipées d'appareils respiratoires de type Meyer et Drager,elles
ont dégagé 100 cadavres et découvert le foyer d'incendie du puits 3 qu'elles ont éteint par l'installation d'un
tuyau d'arrosage.
L'extinction de l'incendie a permis la reprise des opérations de déblaiement dans le puits 4 et de dégagement des cadavres au fur et à mesure des opérations de déblaiement .
Au cours de ces opérations, il fallait tenir compte du fait que les conditions sanitaires dans les mines françaises étaient tout à fait insuffisantes.
Il n'y avait pas de désinfection de la mine. Ce point fut constaté par le professeur Bruns. Il trouva même des
mouches sur les cadavres. Aussi les cadavres furent-ils,dès qu'on put les rapprocher, recouverts de lait de chaux et aussitôt éloignés.
Des mineurs français avaient été, dés l'arrivée des sauveteurs, immédiatement formés à l'utilisation des appareils respiratoires du sytème Giersberg, type  Shamrock, de la société  Sauerstoffgesellchaft  de Berlin.
Le 3O mars, treize mineurs vivants sont remontés au jour, et un autre le 4 avril. Le 5 avril, un cheval vivant fut retrouvé dans écurie souterraine .
L'apparition de ses rescapés provoqua une vive émotion dans l'opinion. L'administration des mines et les autorités françaises avaient  présumé qu'il ne pouvait y avoir de survivants dans les galeries.


Que 14 hommes et un cheval aient pu encore être sauvés devait être considéré comme un miracle !

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